Depuis plusieurs années maintenant, Graphito Prévention travaille avec des préventeurs pour imaginer, créer et réaliser des Safety box. Nous partageons, dans cet article, des conseils-clés pour que votre projet de Dojo ou de Safety box soit réussi.
Une Safety box, c’est quoi ?
Une Safety Box peut également s’appeler un Dojo prévention. Il s’agit d’un espace dédié à la prévention qui permet de faire vivre aux collaborateurs une expérience à travers plusieurs ateliers et exercices pratiques. Les collaborateurs concernés sont les permanents de l’entreprise, les nouveaux entrants ou les salariés des entreprises extérieures.
Le principe :
Un groupe de collaborateurs entre dans cet espace et passe d’un atelier à l’autre pour réaliser des exercices pratiques.
Dans la plupart des cas, l’expérience dure entre 45 mn et 1h30 pour des groupes d’environ 6 à 10 personnes car l’essentiel est de générer de l’échange.
Chaque Dojo ou Safety box est spécifique car il s’agit de l’adapter aux contraintes diverses qui sont, par exemple : l’espace disponible, le lieu, les thèmes, le budget…
La Safety box d’Airbus, conçue par Graphito Prévention, est un projet déployé en France, en Allemagne et en Espagne. Chaque box comprend 8 ateliers différents. Les animateurs ont été formés, avant le lancement de cet espace, pour permettre à chaque groupe de vivre une expérience riche en engageante.
Quand utiliser une Safety box? Et pourquoi?
La Safety box est, en général, utilisée dans le cadre de la sensibilisation des collaborateurs en prévention. Elle s’inscrit dans une stratégie visant à impliquer chaque collaborateur et développer la culture sécurité.
Elle peut également être utilisée pour rendre l’accueil sécurité plus efficace et impactant.
Au quotidien, il existe beaucoup de « routines » en prévention qui portent leurs fruits : ¼ h sécurité, visites préventives, minute sécurité, audit…Ces actions sont récurrentes et basées sur du concret, sur l’activité, les métiers.
Grâce à la Safety box, vous complétez ces actions de « routine » par une expérience relevant de la sphère de l’émotion. Vous renforcez ainsi l’impact positif de la prévention. L’équipe va sortir de son quotidien, de ses habitudes. Cela va apporter une meilleure prise de recul sur ses pratiques et sur sa vision de la prévention.
Au travers de nombreux ateliers collaboratifs, les salariés vont expérimenter ensemble, réfléchir, proposer et imaginer parfois des solutions. L’exercice est donc riche et développe une énergie collective autour de la prévention.
L’objectif d’une Safety box est donc de proposer une expérience qui marque les esprits des salariés et leur donne envie de progresser en sécurité.
C’est aussi un moyen original d’impliquer le management.
En effet, dans les projets que nous réalisons, nous conseillons que l’animation soit assurée par des managers que nous formons au préalable. Cette formation fait grandir leur leadership en prévention et rend leur implication prévention plus visible.
Quels sont les écueils des Safety box?
- Une Safety box « exposition »: beaucoup de cloisons avec des visuels remplis de texte. Trop de contenus à lire et à regarder. Ces outils n’incitent donc pas à l’échange.
- Une Safety box « Belle boîte vide»: parfois, l’espace est très beau, grand, mais des économies ont été faites sur le contenu : une exposition peu attractive alors que pour faire vivre une expérience mémorable, la Safety box doit être captivante.
- Une Safety box « monotone » : il s’agit des Safety box où chaque exercice se ressemble, où il y a de nombreux documents et peu d’animation et d’expériences.
- Une Safety box « mal animée » : trop souvent, les Safety box sont très intéressantes car les ateliers proposés sont riches mais comme les animateurs n’ont pas été formés à l’animation, l’expérience en est altérée.
- Une Safety box « immuable »: la Safety box toujours la même depuis 5 ans. On ne peut donc pas y repasser car aucun atelier n’a évolué, aucun nouveau sujet n’est abordé.
Comment construire votre Safety box?
- Définir le lieu: choisir un espace permettant d’abriter votre projet. Nous vous conseillons de prévoir un espace de minimum 40 m². L’idéal est d’avoir des salles en enfilade qui permettent de ne pas tout dévoiler dès l’entrée dans la salle afin de réserver un effet de surprise aux salariés.
- Sélectionner la durée souhaitée de l’expérience : nous conseillons une durée de 1 h à 2 h pour que soit générée une prise de recul. L’efficacité de cet espace en est ainsi renforcée.
- Choisir les thématiques/sujets que vous souhaitez aborder en limitant le nombre de sujets en fonction de la durée (25 mn minimum par atelier) et de l’espace.
- Définir le budget de votre projet : il est essentiel de définir un budget maximal afin de pouvoir réaliser les bons choix d’ateliers.
Des exemples de salles
Voici quelques exemples possibles de salles / d’ateliers d’ores et déjà réalisés par Graphito Prévention :
- L’atelier « immersive chasse aux risques ®», expérience de réalité virtuelle ;
- une salle ludique avec des buzzers, des zappettes : donc des quiz ;
- un espace d’échauffement ;
- une pièce « bien-être » avec des exercices de respiration, d’auto-massages ;
- un espace de vidéo interactive ;
- une salle « témoignages » ;
- une salle d’engagement en fin de parcours.
Et beaucoup d’autres ateliers…
LE POINT DE VUE D’UNE SOCIÉTÉ
„VEILLEZ À CE QUE LA SAFETY BOX SOIT VRAIMENT VÉCUE COMME UNE EXPÉRIENCE “
« Nous avons visité un grand nombre de Safety box avant d’accompagner des clients à en réaliser. Il s’agit d’un magnifique écrin pour améliorer le développement de la culture prévention. Veillez à ce que votre Safety Box soit vraiment vécue comme une « expérience » en équipe et ne tombez pas dans le piège d’une Safety box « rappel de règles ».
Pour savoir si vos équipes vivent une expérience agréable, mesurez l’équilibre entre le temps de parole de l’animateur et celui des participants. Si l’animateur s’exprime plus de 50 % du temps passé dans la Safety box, revoyez-la. Réinventez-la.
Assurez-vous également que ce soit un moment durant lequel les équipes participantes vont réfléchir, vont chercher, vont collaborer. Un peu d’émulation sur certains ateliers donne une bonne dynamique.
N’oubliez pas également que la prévention n’est pas rébarbative.
Pour faire aimer la prévention, il est important de sourire, de rire. Ainsi, si cela n’est pas le cas, analysez si cela provient des ateliers ou de l’animation.
Rappelons-nous du challenge que pose une Safety box :
Elle doit avoir généré une prise de conscience, une envie d’évoluer, de changer d’habitudes, de mieux se protéger.
Pour réussir, placez des leviers pédagogiques progressifs de salle en salle. Chaque pièce a un objectif particulier mais participe à l’équilibre général de l’expérience. Nous évitons de mettre en place deux ateliers ayant le même processus ni le même but.
L’intérêt est de surprendre et d’innover pour marquer les esprits. C’est en sortant des codes traditionnels, des routines, que l’on va attirer l’attention et favoriser la mémorisation des messages.
L’expérience se termine fréquemment par une salle « d’engagement ». C’est un espace important dans lequel les salariés vont être invités à réfléchir à leurs axes de progrès retenus. Enfin, nous proposons de formaliser cet engagement pour qu’il devienne visible. Cet engagement peut également être partagé ensuite dans l’entreprise par diverses techniques. »
Fabrice REBOULLET, directeur de Graphito Prévention et concepteur de la safety box chez Airbus.